Malignant a été bien avisé d'éditer officiellement ce CD-r très limité du Kristoffer Nyström Orkester. Non seulement parce qu'il concerne un projet réunissant Peter Nyström (Megaptera/Negru Voda) et Kristoffer Oustad (V:28), deux compères de longue date, mais surtout parce le séisme qu'est brakeHEAD n'aurait jamais connu les honneurs du niveau maximal de l'échelle de Richter de nos hi-fi domestiques. Il faut croire que la mienne est masochiste à un point que je n'aurais soupçonné tant j'ai du mal à retirer ce disque de la gueule menaçante de ma platine CD (ou alors il s'agit de moi tout simplement, mais là n'est pas le sujet).
Si la base de brakeHEAD consiste à faire du neuf avec du vieux, il s'en faut beaucoup pour que le duo d'allumés aux commandes de ce rouleau-compresseur ne soit qu'une énième variation sur le thème imposé par les disciplines de Nyström et Oustad. Industriel de la vieille école certes, mais à la puissance décuplée par la technologie actuelle et un soin particulier apporté aux atmosphères.
Le son est limpide et rond, agressif sans être insupportable. Un équilibre extrêmement intelligent dont le point orgue est sans nul doute "extenDEAD konnektion" qui 20 minutes durant parvient à maintenir l'attention en variant les séquences dans une progression assez remarquable. Les murs noise enveloppent sans phagocyter le reste, les rythmiques sont utilisées avec parcimonie et bien qu'assez basiques suffisent à conférer à brakeHEAD un caractère épique certain. Interférences, boucles diverse, samples de voix surgissent de partout dans des crescendo/decrescendo malicieux et assaillent sans coup férir ("High-Level-Input-Slow-Speed-Output (Well Done)" est à ce titre une tuerie). Une collaboration plus que réjouissante, un véritable uppercut dans l'estomac bedonnant des feignasses du genre et LE disque industriel de l'année 2006, rien de moins.
*Cette chronique a été préalablement publiée sur Guts of Darkness en novembre 2006.
Si la base de brakeHEAD consiste à faire du neuf avec du vieux, il s'en faut beaucoup pour que le duo d'allumés aux commandes de ce rouleau-compresseur ne soit qu'une énième variation sur le thème imposé par les disciplines de Nyström et Oustad. Industriel de la vieille école certes, mais à la puissance décuplée par la technologie actuelle et un soin particulier apporté aux atmosphères.
Le son est limpide et rond, agressif sans être insupportable. Un équilibre extrêmement intelligent dont le point orgue est sans nul doute "extenDEAD konnektion" qui 20 minutes durant parvient à maintenir l'attention en variant les séquences dans une progression assez remarquable. Les murs noise enveloppent sans phagocyter le reste, les rythmiques sont utilisées avec parcimonie et bien qu'assez basiques suffisent à conférer à brakeHEAD un caractère épique certain. Interférences, boucles diverse, samples de voix surgissent de partout dans des crescendo/decrescendo malicieux et assaillent sans coup férir ("High-Level-Input-Slow-Speed-Output (Well Done)" est à ce titre une tuerie). Une collaboration plus que réjouissante, un véritable uppercut dans l'estomac bedonnant des feignasses du genre et LE disque industriel de l'année 2006, rien de moins.
*Cette chronique a été préalablement publiée sur Guts of Darkness en novembre 2006.
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