
Et donc qu'attendre d'une telle réédition ? En premier lieu la possibilité de relire une des histoires les plus drôles de la série (et en passant la favorite de Franquin lui-même) dans une nouvelle version coloriée qui redonne un peu de vigueur au trait, comparée à la colorisation dégueulasse des éditions actuelles des albums de la série (et je ne vous parle même pas de la qualité du papier...). Orchestrée par Frédéric Jannin comme auparavant pour la réédition de la série "Gaston", cette mise en couleur amène une chaleur absente des autres versions encore disponibles bien que l'on pourra trouver à redire sur certaines exagérations ou nuances, voire réinterprétations (certes annoncées comme lorgnant au plus proches des intentions de l'auteur, mais ce genre de discours, voyez...).
Le plaisir est doublé par la reproduction en fac-similé des planches originales en noir et blanc (à l'exception de 3 planches qui ont malheureusement disparues et remplacées ici par des scans de la publication dans l'hebdo Spirou) de l'histoire, grâce auxquelles l'on pourra s'émerveiller inlassablement face au trait dynamique et pur du maître. Le commentaire affable des spécialistes José-Louis Bocquet et Serge Honorez se révèle une mine d'infos et d'anecdotes concernant le processus créatif et le contexte historique de l'histoire, certes peu utile pour les connaisseurs de l'oeuvre "franquinienne" mais au final d'excellente qualité.
"C'est bien, ça, dites-donc" me direz-vous, mais qu'en est-il de l'histoire en elle-même ? Ben c'est Gaston qui offre un trio de chimpanzés à Fantasio pour son anniversaire : avez-vous vraiment besoin d'un résumé, alors que tous ces beaux dessins n'attendent que vos yeux embués de gratitude pour les dévorer ? M'enfin !
*notons que malgré tout Fantasio est le rédacteur en chef, et donc le "boss" de Gaston dans la série du gaffeur, ce qui a souvent entraîné un débat chez les amateurs de Franquin sur l'appartenance de l'histoire à l'une ou l'autre des deux séries.
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